L'asthme chez le chat : causes, signes et traitements

Reconnaître une crise d’asthme chez le chat 

Chez le chat, la crise d’asthme peut être difficile à repérer, car les signes peuvent facilement être confondus avec ceux de la régurgitation d’une boule de poils, surtout au début. Pour faire la différence, il faut observer la posture du chat. Lors d’une crise d’asthme, le chat est recroquevillé plus près du sol que lorsqu’il régurgite une boule de poils, avec la tête et le cou complètement tendus pour tenter d’inspirer plus d’air. Écoutez si sa respiration est sifflante, s’il tousse ou s’il éternue.

Une autre difficulté réside dans le fait que les crises peuvent être peu fréquentes, du moins au début, et qu’il est donc plus facile de les considérer comme des signes de quelque chose de moins inquiétant. Parmi les autres signes d’asthme à surveiller, citons une respiration sifflante ou une difficulté à respirer après une activité physique, ou une intolérance à l’exercice physique, c’est-à-dire que le chat se fatigue très vite en cas d’activité intense. Ce signe constitue à lui seul une bonne raison de faire examiner votre chat par un vétérinaire.

Diagnostiquer l’asthme chez le chat

Bien qu’il n’existe pas de test de diagnostic spécifique pour l’asthme chez le chat, le vétérinaire réalisera probablement une batterie d’examens pour exclure d’autres causes. Il pourra également recueillir des informations sur les antécédents médicaux de votre chat et vos propres observations à la maison.

En plus d’analyses de sang, de tests d’allergie et d’une analyse cytologique (pour analyser le mucus sécrété par les voies respiratoires), le vétérinaire réalisera peut-être une radiographie et une tomodensitométrie afin d’examiner l’état des poumons. Si nécessaire, une bronchoscopie (examen des voies respiratoires) pourra être réalisée. Dans ce cas, le chat doit être sous anesthésie générale.

Traitement de l’asthme félin

Si votre chat souffre d’asthme persistant, il faudra probablement lui administrer régulièrement des corticoïdes afin de réduire l’inflammation pulmonaire. Un bronchodilatateur semblable à un inhalateur humain pourra également être prescrit, à administrer selon les besoins. Ces inhalateurs peuvent être accompagnés d’une chambre respiratoire spécialement conçue pour le chat afin de l’aider à respirer.

Outre le traitement, il est important de faire tout votre possible pour éliminer les allergènes déclencheurs dans votre maison. Si vous êtes fumeur(-se), cela signifie que, pour le bien de votre chat, vous devez arrêter de fumer et laver soigneusement vos vêtements avec des détergents inoffensifs pour les animaux. Et pour votre bien à tous les deux, vous pourriez envisager d’arrêter totalement ! Votre chat devra également être tenu à l’écart des poêles à bois et des cheminées. Nettoyez votre logement en profondeur afin d’éliminer les moisissures et la poussière, et prenez l’habitude de dépoussiérer et de passer l’aspirateur régulièrement.

Il est également recommandé d’opter pour des solutions de nettoyage sans danger pour les animaux contenant des ingrédients tels que le vinaigre et le bicarbonate de soude. Il faut également éviter de faire brûler des bougies et de l’encens ou d’utiliser des bougies parfumées ou des désodorisants. Enfin, si vous utilisez une litière à base d’argile, envisagez de passer à une formule sans poussière ou à une autre litière qui utilise des éléments sans poussière comme les granulés de bois, le papier journal recyclé ou les cristaux de silicone.

Malheureusement, l’asthme est incurable. Toutefois, il est possible de le contrôler et, avec des soins appropriés et toute l’attention requise de votre part, votre chat asthmatique pourra vivre une vie longue et heureuse.